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Les professionnels des relations publiques devraient réviser les décisions des avocats et des comptables

Selon Paul Holmes de The Holmes Report, de passage à Montréal pour une rencontre organisée par le Centre d’excellence Luc Beauregard, les professionnels des relations publiques devraient être impliqués en amont des décisions d’affaire pouvant avoir un impact sur la réputation des organisations. Alors que la pratique a toujours fait en sorte que les avocats révisent les communiqués de presse, les conseillers en relations publiques devraient, à leur tour, réviser les contrats élaborés par les avocats ou encore les structures mises en place par les comptables.

Voici un exemple parmi tant pour vous en convaincre. L’an dernier, Starbucks a dû gérer une énorme crise médiatique au Royaume-Uni. La cause? Un « brillant » montage fiscal élaboré par ses comptables qui réduisait considérablement les impôts que l’entreprise américaine devait payer en sol anglais. Conséquences : les consommateurs anglais ont boycotté la chaîne et ses dirigeants ont été appelés à témoigner devant le Parlement britannique pour expliquer pourquoi Starbucks ne payait pas sa « juste part » d’impôts. Les experts en RP de Starbucks avaient-ils été consultés? Laissez-moi en douter.

Les professionnels des relations publiques devraient être présents lorsque de telles décisions se prennent. Sinon, à qui incombe la responsabilité des relations avec les parties prenantes et la gestion de la réputation des organisations?

Voici d’autres points à retenir de l’exposé de Paul Holmes:

  1. Les relations publiques sont tout simplement la gestion des relations de l’organisation avec tous ses publics. Selon Holmes, les relations publiques agissent tandis que les communications racontent.
  2. Alors que les relations publiques gagnent en importance et sont maintenant considérées comme une fonction capitale au sein des entreprises, les professionnels des RP doivent devenir de plus en plus aguerris en affaires.
  3. Il est essentiel que les PDG aient une bonne compréhension des relations publiques et de l’impact des décisions sur les parties prenantes et sur la réputation.
  4. Les médias sociaux n’ont rien changé pour les « bons »  professionnels des relations publiques puisqu’ils travaillaient déjà en vertu des principes d’authenticité, de transparence et d’ouverture. La différence est que les mauvaises décisions sont maintenant connues plus rapidement et peuvent avoir un grand impact sur les organisations.  Les médias sociaux ont en fait changé le prix à payer pour ceux qui ne font pas les choses correctement.
  5. Les fonctions inhérentes aux RP devraient être intégrées sous une même direction afin d’éliminer la fragmentation des relations avec les parties prenantes et le manque de cohérence de la marque (par ex.: les communications internes relèvent parfois des ressources humaines).
  6. En tant que professionnels des relations publiques, nous devons faire preuve de courage et exprimer clairement nos opinions. Combien de fois avons-nous fait éviter le pire aux entreprises? Nous devons être en mesure de dire à un PDG « de ne pas faire cela ». De plus, il nous faut démontrer de l’empathie en écoutant attentivement le public pour pouvoir bien converser avec lui. Enfin, nous devons également être convaincants afin de mettre en évidence l’impact de nos actions (il propose l’utilisation du Net Promoter Score)
  7. Lorsque les relations publiques sont faites correctement, cela améliore le monde dans lequel nous vivons puisque les intérêts de la société et ceux des entreprises sont en harmonie.

L’auditoire était essentiellement composé de professionnels des relations publiques. J’aurais voulu y voir plus de PDG, d’avocats et de comptables.

 

 

 

Marie-Josée Gagnon À propos de l'auteur
mgagnon@casacom.ca
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