Mieux travailler dans un contexte multigénérationnel
L’équipe torontoise de CASACOM a récemment aidé à organiser la troisième édition annuelle du « Camp d’entraînement » en relations publiques pour des consultants de niveau intermédiaire avec le Canadian Council of Public relations Firms (CCPRF).
La grande conférencière de l’après-midi, Dr Karyn Gordon, a invité l’auditoire, fortement représenté par la génération Y, à participer à une conversation divertissante visant à mieux comprendre l’ADN culturel des différentes générations. L’objectif: trouver de meilleures façons de communiquer et d’établir des relations. En tant qu’experte en relations chez CityLine et à la revue Chatelaine, Dr Karyn (@drkaryngordon) se spécialise dans la génération Y et travaille avec des organisations aux États-Unis et au Canada afin d’améliorer les milieux de travail multigénérationnels. Bien qu’elle ne soit pas nouvelle, cette discussion est toujours pertinente et nous ouvre l’esprit. Voici un résumé de l’analyse de Dr Karen sur chaque génération:
- Les baby-boomers (gens âgés de 49 et 67 ans): la génération la plus dévouée et travaillante qui a pratiquement inventé la semaine de travail de 60 heures. Puisqu’ils font partie du baby-boom d’après-guerre, ils ont grandi dans un monde très concurrentiel. Ils apprécient particulièrement la reconnaissance.
- La génération X (gens âgés entre 33 et 48 ans): ayant connu deux récessions, le sida et l’augmentation des taux de divorce, la génération X a appris l’indépendance à un jeune âge. Comme les baby-boomers, ils sont des travailleurs acharnés, mais ont vu les effets des périodes difficiles. Ils apprécient l’équilibre entre la vie personnelle et le travail.
- La génération Y (gens âgés de 13 et 32 ans): puisque leurs parents sont des baby-boomers qui travaillent d’arrache-pied, les personnes de la génération Y n’ont jamais eu l’occasion d’échouer compte tenu de du climat d’indulgence dont ils profitaient tant à la maison et qu’à l’école. Faisant partie du groupe des « achetez maintenant, payez plus tard », ils manquent souvent de connaissance financière et lutte avec des problèmes d’anxiété. Ils apprécient beaucoup la flexibilité.
Selon Dr Karyn, la plus grande friction multigénérationnelle au travail se produit entre les X et Y. Les Y sont aux prises avec la gestion de leurs émotions, la peur de l’échec (qu’ils ne connaissent pas) et le manque de contrôle sur leur avenir. Les Y n’ont pas encore appris la résilience et l’indépendance de la génération X et doivent développer l’intelligence émotionnelle pour réussir.
J’ai retenu trois conseils qui s’adressaient à tous :
- Prenez le temps de comprendre le contexte et les perceptions de chaque génération. Il ne faut pas blâmer ou pointer du doigt.
- Définissez ce que le mot « respect », et peut-être plus important encore, le mot « non-respect », signifie en milieu de travail. Discutez des comportements auxquels les gestionnaires s’attendent (par exemple : la ponctualité, qu’on vous demande quelque chose sans vous l’ordonner, etc.).
- Si vous avez des questions au sujet des attentes au travail, parlez-en. Cherchez à être compris. Ne faites pas de suppositions.
Alors que des millions de personnes prévoient prendre leur retraite dans un avenir rapproché, de grands bouleversements sont sur le point de se passer dans nos milieux de travail. Le fait d’avoir une compréhension des différentes générations peut nous aider à donner le meilleur de soi dans ce contexte on ne peut plus changeant. Êtes-vous d’accord avec le point de vue de Dr Karyn? Que feriez-vous pour commencer ce dialogue au travail?