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Comment utiliser les sciences comportementales en relations publiques et communications? (2/2)

Dans la première partie de cet article, j’ai dressé un survol des sciences comportementales ainsi que de leur impact sur les campagnes et programmes de relations publiques et de communication. Allons maintenant un peu plus loin dans notre « questions-réponses » sur le sujet.

4. Comment pouvons-nous utiliser les apprentissages des sciences du comportement en communication?

Il y a maintes façons de les mettre en pratique. Voici quelques pistes sommaires :

  • L’affirmation : Vous souvenez-vous du premier débat entre Hilary Clinton et Donald Trump? Y a-t-il quelque chose qui vous a marqué? En ce qui me concerne, j’ai été particulièrement attentive lorsque l’on a demandé à chacun de nommer des qualités de leur adversaire. Il s’agit ici d’une tactique appelée « affirmation ». Selon les chercheurs Brendan Nyhan du Collège Darmouth et Jason Reifler de l’Université Exeter, si vous complimentez vos interlocuteurs, eux et leurs adeptes seront plus disposés à changer leurs points de vue sur une question. Cela fait mentir la fameuse expression anglaise « flattery will get you nowhere »!
  • Recadrage: Comment convaincre des gens opposés à votre point de vue? Rien n’est plus efficace que de recadrer un enjeu selon leurs valeurs, selon le chercheur Peter Sandman de l’Université Rutgers. Il donne l’exemple de cette campagne visant à persuader les travailleurs de la construction de porter des casques de sécurité. Plusieurs résistaient, souvent par fierté, alors qu’ils avaient toujours accompli leur travail avec courage, sans accident…et sans casque! Porter une protection constituait pour eux un signe de faiblesse. La solution a été la mise en place d’une nouvelle règle interdisant le port des casques dans les lieux à faible risque du chantier. Ainsi, seuls des travailleurs suffisamment qualifiés et assez braves pour travailler dans des endroits dangereux portaient désormais des casques. Ils se sont d’ailleurs appelé les « hard hats ».
  • L’histoire: Enfin, et il s’agit d’une idée fort répandue maintenant, la recherche montre que nos cerveaux ne sont pas faits pour comprendre la logique ou retenir les faits pendant très longtemps. Ils sont plutôt conçus pour comprendre et retenir des histoires. Selon Melanie Green, psychologue sociale de l’Université de la Caroline du Nord, quand les gens sont absorbés dans une histoire, ils ne prêtent plus attention au monde qui les entoure et concentrent leurs pensées, leurs émotions et leurs images mentales sur l’histoire. En conséquence, dit-elle, ils deviennent plus ouverts à la persuasion, offrant ainsi une ouverture pour une communication efficace, en particulier sur des sujets auxquels ils pourraient autrement être résistants.

L’Institute of Public Relations présente une série d’articles fort intéressants si vous souhaitez poursuivre votre découverte des sciences du comportement en lien avec les communications et les relations publiques.  Aussi, si vous avez d’autres bons exemples, n’hésitez pas à les partager.

Marie-Josée Gagnon À propos de l'auteur
mgagnon@casacom.ca
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