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Comment organiser un brainstorm inspirant et productif

Soyons honnêtes : il n’est pas toujours facile de stimuler notre créativité dans un contexte de télétravail.  Nous avons tous hâte au moment où nous pourrons reprendre nos discussions de machine à café qui sont souvent une source intarissable de solutions et de réconfort pour les membres d’une équipe. 

Et si le brainstorming devenait un antidote aux journées plus monotones, une source d’inspiration pour les équipes et une occasion de profiter des idées et des expertises de tous dans un contexte moins transactionnel et plus naturel?


Pourquoi organiser une séance de brainstorm? 

À l’époque du travail au bureau, nos journées étaient ponctuées de rencontres riches et de discussions impromptues surprenantes. Ces éléments faisaient partie d’un environnement de réflexion et d’action riche, voire électrique par moments!  

Le brainstorm est une occasion de nourrir des interactions vivantes, allumées et organiques. Il offre la chance à vos collègues de sortir de leur zone de confort et de penser autrement. Sans oublier l’occasion d’inclure dans la discussion celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de partager leurs idées et qui peuvent détenir la clé de voûte à une impasse qui échappe aux équipes qui regardent l’écorce de l’arbre de trop près pour voir la forêt. 


Comment optimiser un brainstorm à distance 

Pour faire l’analogie culinaire, deux méthodes de cuisson sont à privilégier pour le brainstorm: la friteuse et la mijoteuse. Le premier est le moment où tous se rassemblent pour faire exploser les idées, le deuxième, le temps nécessaire aux saveurs de développer toute leur richesse. 

Quelques règles générales sont à respecter:

  • Inspirer une atmosphère de travail constructive : aucune confrontation n’est souhaitée lors d’un brainstorm.
  • Toutes les idées sont les bienvenues : un brainstorm est une structure ouverte qui ne devrait pas être délimitée seulement par des objectifs budgétaires ou des échéanciers.
  • Respecter les extravertis qui auront tendance à prendre le plancher, et les introvertis qui ont besoin de temps pour décanter avant de proposer leurs meilleures idées.
  • Éviter les questions trop factuelles ou objectives telles que “Où en sommes-nous?” ou “Avons-nous trouvé une solution à cette problématique?”. Les solutions se révèleront ou non lors du brainstorm, mais un partage trop direct des objectifs concrets de la rencontre pourraient freiner la créativité des participant.es.


Brainstorm, B.A-BA.

Plusieurs brainstorms internes et avec nos clients se sont déroulés ces derniers mois chez CASACOM, et nous avons découvert certaines pratiques qui se sont avérées très productives. Voici notre recette *presque* miracle:

1. Envoyer une convocation avec une idée claire des objectifs du brainstorm. Expliquer clairement aux participants pourquoi ils ont été sélectionnés au brainstorm afin de les motiver à participer. Permettre aux participants de faire une recherche préliminaire, de rassembler quelques idées ou de collecter des références : certains aiment avoir cette opportunité, alors que d’autres préfèrent être entraînés par l’énergie du moment.

2. Nommer un animateur officiel et une personne en charge de prendre les notes en plus d’enregistrer la présentation (si les participant.es l’acceptent)

3. Faire une entrée en la matière en partageant un brief sommaire du projet, la problématique et les contraintes. Si les participants incluent des personnes de différentes équipes, leur offrir la possibilité de se présenter en début de rencontres, de poser leurs questions, et de partager leur attentes d’entrée de jeu. Idéalement, ce moment serait le seul où sont mentionnés le budget ou l’échéancier, par exemple.

4. Une présentation structurée du concept au granulaire. Structurer le brainstorm du plus grand au plus petit, en posant des questions dirigées qui permettent d’abord aux participants d’explorer leurs idées générales avant de tomber dans le plan d’action et la réalisation. Une règle générale serait : d’abord, le grand concept, ensuite les différentes considérations, puis les applications, et finalement la réalisation sous forme d’actions concrètes à mettre en place.

5. L’animateur donne le droit de parole. Afin que la séance ne se transforme pas en cacophonie, l’animateur est chargé de donner le droit de parole à ceux qui se manifestent, et de cibler les gens qui interagissent moins une fois de temps en temps, afin de les sonder et de les inclure. Il peut également mentionner d’entrée de jeu que si quelqu’un n’est pas à l’aise à être ciblé pour des interactions, de lui communiquer en privé. Suite à un partage, l’animateur peut répéter tout bonnement la réponse d’un.e participant.e pour s’assurer non seulement d’avoir bien compris, mais surtout pour relancer les discussions et les échanges.

6. Challenger, bonne idée ou pas?  Tout dépend du contexte. Si l’objectif est d’étudier une idée sous toutes ses coutures afin de s’assurer qu’elle soit béton, avoir une personne qui agit comme l’avocat.e du diable peut être extrêmement intéressant. Par contre, cette technique peut freiner certaines personnes à participer, froisser certain.es participant.es ou geler les discussions. Si le groupe en entier doit se rassembler derrière une option, opter pour un vote afin de choisir un projet ou une idée qui fait l’unanimité. Il faut prendre la température de la pièce et prendre une décision en fonction de notre connaissance des participant.es.

7. Un after-party. Les extravertis ont tendance à être des bougies d’allumage, alors que les introvertis sont des feux à combustion lente. Les premiers partagent des fragments d’idées, alors que les seconds préfèrent en règle générale d’aboutir leurs pensées avant de les soumettre au vote populaire.  Il est très payant d’offrir une rencontre récapitulative de 15 à 30 minutes, ou un canal de communication suite au brainstorm pour permettre aux participants ayant besoin de réfléchir pour partager leurs idées. Cette option insinue par contre qu’aucune décision finale ne soit prise durant le brainstorm. Un envoi courriel aux participants qui récapitulent les interactions suivant le brainstorm peut s’avérer très efficace pour relancer la discussion et générer d’autres idées.

8. Un suivi détaillé du projet, de son avancement et des répercussions du brainstorm incite les participant.es à participer aux éditions futures, tout en leur transmettant leur apport concret au projet.


Quelques outils en ligne

En plus des plateformes de visioconférences essentielles au brainstorm – telles que Google Hangout, Zoom ou Teams – plusieurs outils en ligne permettent de partager et structurer ses idées en temps réel.  Ceux-ci peuvent être très interactifs et s’avérer une trace indélébile du travail! Ils peuvent également être utilisés suite au brainstorm par les participant.es pour préciser ou ajouter leurs idées.  

Voici quelques outils en ligne intuitifs et faciles d’utilisation qui peuvent être utilisés pour des brainstorm: 

MIRO – outil gratuit qui permet à une personne de classifier toutes les idées dans un mindmap compréhensif et visuel.

MILANOTE – outil gratuit avec une option payante qui permet d’accéder à plusieurs canevas de travail, du plus créatif au plus structuré. 

TRELLO – option très simple pour classer, organiser et créer des fiches d’idées. 

Le brainstorm ramène la créativité au sein des équipes de travail, tout en impliquant tous les membres d’une équipe dans la recherche de solutions concrètes. En réfléchissant de manière créative, tous peuvent basculer de l’urgent à l’important, ce qui est non seulement valorisant mais essentiel.

Et vous, quelles stratégies avez-vous mis en place pour réaliser des brainstorms fructueux à l’ère du télétravail? 

Anne-Marie Archambault À propos de l'auteur
aarchambault@casacom.ca
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